POESIE : LES EXTASES ARMORICAINES

Je peux dire que "Les Extases Armoricaines" est mon premier vrai recueil de poèmes. Ca fait drôle de revenir sur des poèmes faits il y a quelques mois, ça donne l'impression d'avoir totalement changé, que c'est pas moi qui écrivais. Plus j'écris de poésies, moins je me sens impliqué dans le poème - dans un sens. C'est bien ça qu'il faut réussir à faire : tandis qu'une partie de nous expire, n'autre est inspirée. C'est atteindre un état qui est sacré - entendez le : "ça crée". Bonne lecture. Je tiens à préciser que ces poèmes ont été dédicacés à quelqu'un mais qu'ils s'adressent à n'importe quel lecteur, évidemment.

LES EXTASES ARMORICAINES

Voici mes poèmes
Je te les dédie


Ce sont mes
papiers d'entité


Déclamés dans le vent
Semés tels des spores
comme le faisaient
les druides


Entre maintenant en silence
& serpente dans les
Extases Armoricaines


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Accepte avec nous ce Présent
Donne ton baiser de braise
A cette pierre de prière


Soeur du haut roc
Pénètre la forêt floue
& viens jouer avec nous
encore une fois


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Loin derrière notre
Père Dieu
Se cultive la lumière


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Ange à la peau de miel
Aux yeux de sirop
Tu croîs dans un bordel
Aux yeux des troupeaux de
porcs


Mais tu es en vie
& ton corps
est un temple
qui sème même
quand la nuit
te consume


Ton coeur est
une soleil de sang
inondant une jeune
lune miroitante
pour nous faire danser
sur les plages de saphirs


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J'ai rien vu passer
On m'a filé une fleur de feu
& j'ai couru
dans tous les sens
un bon bout de temps


Les femmes sont partout
Oiseau de nuit piaille
Le fou de la forêt est médecin
Un bon gars
Qui foutra le camp en feu
délirant dans la nuit


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Le dirlo du casino
devenu flambeur


Pistolet à pétales
Fusil à fleurs
Jardin de la voie lactée


Je rêve d'être ici
avec toi & tes bagages
& on fera 50 / 50
si tu veux bien


Coupe haut le coeur
Lame aérienne du silence
Le sexe te branche
& la terre réclame
une pièce commune


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Le flambeur, un accro
"Insérez une pièce & rejouez"
Un appel au loin : "Le casino
va bientôt fermer ses portes"
Fondu-enchaîné


Je crois qu'il est ivre.
Veut pas partir.
Il a même pissé, en transe,
dans la fontaine principale
sous L'Etoile
(le bassin est bouché)


Avec joie je suis venu donner
Le seul oiseau s'en va s'envoler
J'vais vraiment m'barrer
La route de l'aube
Rappelle le vieux merlin mou


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espace surpeuplé
émeute imminente
Laissez les portes s'ouvrir
(Allez les chercher)
Laissez-nous sortir !
Dansez
Venez jouer avec nous
Dehors


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Touche-moi. Je ne suis
ni médecin, ni flic, ni prêtre.
Je baigne dans l'essence
pendant la fête du feu. Je
ris aux éclats à la blague
cosmique. & nul ne peut me
voir, car je suis l'homme-
miroir.


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Je suis un chêne
& mes feuilles s'envolent
comme des lettres
pleines de mots
Bulle d'
OR
& je suis planté là
sans savoir
où foutre mon gland
Sale hiver
Solstice de sols stériles
L'automne est un doux
strip tease pour nous
les arbres
& peut-être que si ces
mots de touchent tu me
toucheras


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Une feu d'artifice d'oiseaux
Jaillit & se déploie
En ramages de fontaine


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L'aile
le volatil
à l'air fixe
aigle agile
je te bénie
dans mon pays sage


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La voilà c'est elle
mon amoureuse
une sorcière bretonne
Reine de Miel - tout ce que
je fais me revient en
Boomerang - score
sur une île / Méditer année
après année
pour te trouver


Je te connais
Tu n'es pas un ange
Ni une déesse
Mais un labyrinthe
où ton dieu se cache


__________


On m'a dit que
les enfants celtes
grandissaient
sans l'idée de
Lien du Sang


Maintenant je me trouve
bas au plus haut point
seul - avec toi
comme témoin
ou comme amante


Tirant mes propres cartes


Tam Tam


Lire le présent du
Sanglier


__________


Quand je regarde ce qui
Anime ma vie
Je suis vite saisi par des
Analogies


Rire, comprendre, créer, danser
Changer de masques à volonté


Fils de l'Inconnu
- à dénouer -
un message
dans une bouteille
& des lettres familiales


Lame rouillée à polir


Marcher sur ses propres pas


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Je suis là
& l'ai toujours été
avec toi


En toi, dans notre
Jardin caché
que personne ne
connaît


Sois Pure & n'es
plus Peur
car c'est à toi que
je parle,
à moi-même


Sens comme je t'aime
& aime tout ce qui
demeure
Je suis la seule chose
intacte en toi


Je suis le satyre sylvestre
Qui retourne sa veste


Je suis ton trésor caché
& c'est notre secret


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Sens comme tout danse
Comme tout déborde
de la joie de créer


L'Evangile des Perdus.


Sens comme tout danse
des atomes aux astres
en une saine & sainte
transe extatique


Comme la totalité est Une
comme toute la puissance de
l'univers est dans chacune
de ses parties, dans chaque
détail


Comme ton coeur & ton souffle
répètent avec joie la
première note d'amour
de la Création


Que l'univers entier t'a voulue,
a voulu que tu fasses cette
expérience en te faisant naître.
Qu'il a mis des millions d'années
créer ta conscience


Sens comme tout est sacré
& connecté, sens tout ce
qui s'est passé pour qu'on se
retrouve Là, Ici, Maintenant,
& que tu lises ces lignes


Un soleil qui bat,
Une coeur qui brille


Pourquoi dirais-tu non
Quand tout l'univers dit OUI ?


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Réveille-toi
Prends ma main
& suis-moi
Viens, traverse la nuit
Jusqu'aux forêt de bougies
Viens par ici ma belle
Jusqu'aux forêts de chandelles
Une clairière d'émeraude
s'illumine autour de nous
jusqu'à l'aube


Ferme tes paupières
Tes yeux ouverts
Voient des galaxies
tourbillonnaires


Choisis la tienne
Choisis ton symbole
Accroche ton coeur
à chaque étoile


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Je souffle mon chant
sur ta nuque
& y suce la sève
pour extirper le démon
qui colorait ton monde


Entends la voix du druide


Fais gaffe au fou farceur
au fin fond de la forêt
Faisant fuser des festins
froids de feux-follets


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Sur le tapis marocain
mes veines deviennent
des arcs-en-ciel
donnant des impulsions
au monde


J'érige un royaume
nouveau
dans mon coeur


J'ai un tryskell qui danse
autour du cou
& une unique pierre chinoise
dans la main
qui me rappelle qu'on peut
transformer la merde en or
Ce nom brille sur mon ventre


- J'étais pétrifié -


__________


Quand t'auras fini de compter
je t'éclaterai jusqu'à ce que
ton sang éclabousse
toute la pièce


Tout l'monde est d'la partie !


Notre mère la mort


Le grand sommeil
Souvenir zéro


J'ai le cerveau comme un
thermostat déréglé


Tout le monde veut dire
la même chose mais par
des voies différentes.


__________


Quand nous
replongeons dans cette
mystérieuse évidence
Je ne veux pas oublier
Quand la pente du temps
plante les
tempes du temple
Je ne veux pas m'en aller
Quand nous lévitons en parade
sur la lèpre
des perles
Je veux rester avec toi
Bébés en feu
Jetés par les fenêtres
dans un royaume de boue


__________


On se retrouve au carrefour
Je suis là, j'écris
ce que tu lis
Je ne sortirai pas,
c'est à toi d'entrer


Un formule magique
Un compte de fait


& d'inventer les clefs


Ce nectar venimeux
est pour toi


Des formes divines
se déploient en corolles
dans les bas-fonds
de la capitale


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Sens l'arbre qui vit en toi
Il est Vivant
Caresse-le, parle-lui
C'est ton Allié


Ils ont fait des trous
dans les ramages
Ils percent des clairières
pour que s'échappe
la maladie


Le sol lie à midi
nous sommes enracinés
dans la terre
& branchés au ciel


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Tu vois
cette fille
est la fée
ou folle
du logis
Amante du
garde-fou


Convulsions
des cellules


Péristaltisme
hélicoïdal
Adonaï-Adonaï
2 soleils pour
une seule ville


Mani-Mana
Digère
la Lumière


Amen
Marie
La nuit
cardiaque


L'Armor en transe


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J'ai l'esprit des pitres
jusqu'aux tripes
J'ai l'écran de nacre
dans le crâne


La terre respire & digère
de la même manière
Orage, tonnerre,
- tremblement d'éther -


Vampires de la télé


Tu la vois ?
- Babylone -
La symétrie d'un rêve


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L'artiste est celui qui a
le truc pour communiquer
tout en communiant


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Ecoute ça, étranger
Il est dit
que chaque instant
(& cet instant même)
s'est déjà produit
& se reproduira
une éternité de fois
sans varier ni changer


Mais ça dépend de toi


En fin de compte
nous sommes des musiciens
qui faisons des variations
sur un même thème


Oui ou Non ?


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Midi summum, des rues
beurrées de soleil. Partout
les enfants jaillissent pour
la Recréation. Des mots se
brisent sur la fenêtre. Le
flux inouï brûle & brille sur
le miroir de l'oubli.


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La nuit est un sein bombé.
Un tombe. Une matrice
digérant les ombres.
Ouvre le seul oeil
émergeant dans le
labyrinthe des rythmes.


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Nous vivons à la
Température
de notre propre
Implosion


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On n'a qu'à faire ça
sur le champ
sur l'herbe de midi
libres de tout
mouvement
nous gonfler en une
bulle & imploser
pour libérer
les nouveaux enfants


Il n'y a plus de doutes
Ni de questions


Oui, non
Oui & non
Ni oui ni non


Faire le tour de la question
Revenir à la Maison


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