JE SUIS EN TRAIN DE PERDRE MES OS
Je suis en train de perdre mes os. Les courants satellites en pluies de pressions m'emmollusquent le corps dans leurs courbes lourdes. Ainsi ses iris — ceux de la gogo danseuse — s'éturquoisent en cristaux ouraganesques. —
Sa peau de dune
où mes doigts skient
Ses narines marines
& l'écume de son souffle
Sa face de lune
où squattent mes yeux
Son cou guimauve
où skate ma langue
Ses flux albédos
où surfe mon ouïe
— Des banques en turbines endollarent les voisinages.
Je m'habille en bordeaux
Je me déguise en pinard
Deviens une bouteille
Tu enivreras les autres
& au pire tu les saouleras
— Mais pas en vain.
Tu n'es pas ivre. Tu es l'ivresse.
Les grandes nuits sfumatées octarinent & mentholent nos chevelures inouïes, jusqu'à ce que les clubs d'assassins enguirlandent ensemble les bosquets & les déserts, clairières & tourbières emprunellées de baumes sauvages. Amourez-vous tous autant que vous êtes. Cette nef encoeurée rave & rave en tout sens, de la nuit qui péristalte à la ville qui néonise, jusqu'à ses hélix autoroutiers les plus malfamés.
— Qui d'entre nous envignera de nouveau la vanité des vogueurs? Ceux qui sillonnent & pèlerinent dans les grâces virtuelles des amazones? Pour qu'ici encore big-banguent & s'arabesquent les stridulations poreuses de nos prochains horizons !