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V

LA DANSE DES CORYBANTES

19 Octobre 2016, 00:26am

Publié par Pierre Kerroch

Un équivalent masculin des ménades : la danse des corybantes. La folie n'est pas une maladie mais un remède. Un équivalent masculin des ménades se retrouve chez les corybantes. Ils semblent apparaître dès le VIè siècle avant JC, comme provenant de la Grande Déesse Mère Cybèle, mais on en parle surtout au IVè siècle avant JC. Ce sont des génies possédés sous forme de danseurs extatiques, soignant les maladies en tourbillonnant autour d'un autre possédé, lui faisant intégrer le daïmon étranger qui s'est emparé de lui. C'est donc une folie divine, similaire à une inspiration poétique, qui est utilisée pour guérir une folie maladive. Ils délirent et s'agitent frénétiquement, le coeur battant, émettant larmes hystériques et cris sauvages, gagnés par des hallucinations auditives. Ceci rapproche une fois de plus la transe chamanique de l'extase dionysiaque. Seulement, il ne semble pas y avoir de but précis chez les adorateurs de Dionysos, ils célèbrent l'existence jusque dans ses aspects les plus sauvages, différents en cela des corybantes. Alors que dans les séances chamanique et corybantique, le but est fixé d'avance, la plupart du temps : une guérison. Notons que dans les deux cas, la folie n'est pas un problème, mais une solution. 
(photo : L'Enfance de Jupiter, - gardé sur l'île de Crète par les corybantes, entouré de trois nymphes -, peinture sur bois de Giulio Romano, vers 1530, Galerie Nationale de Londres, Royaume Uni)

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